Monsieur Arnault et mon cognassier du Japon

J’ai une petite terrasse et parfois, dans la nuit, j’allume la lumière pour admirer les fleurs de mon cognassier du Japon. L’autre jour, j’ai entendu Monsieur Arnault fils dire qu’il utilisait son jet privé, semble-t-il uniquement pour faire des affaires. Et qu’en faisant des affaires avec son jet privé, il faisait vivre X dizaines de milliers de salariés. Alors, il ne fallait pas le blâmer. Bon.

Mais moi, quand j’allume la lumière pour admirer les fleurs de mon cognassier du Japon, je me sens un peu coupable parce que ça dépense de l’énergie pour rien alors qu’il faut qu’on devienne sobres. Donc j’éteins, et je ne vois plus les jolies fleurs de mon cognassier du Japon.

Les économies d’énergie doivent être un effort commun, c’est important. Par exemple, les cadres et les employés de Messieurs Arnault père et fils (et même des chefs d’États) organisent des visioconférences pour dépenser moins d’énergie. Messieurs Arnault ne pourraient-ils pas faire de même ? Comme ça je pourrais regarder mon cognassier du Japon un peu plus longtemps et ça me ferait un peu plus de bien. Sinon, je pourrais me dire que puisque Messieurs Arnault prennent leur jet privé sans penser à dépenser moins d’énergie, moi je n’aurais qu’à regarder mon cognassier du Japon toute la nuit sans éteindre la lumière, pendant qu’on y est.

Moi c’est tout ce que je connais du Japon, ce cognassier du Japon. C’est un tout petit bout de Japon chez moi. C’est pour ça que j’aimerais bien que Messieurs Arnault prennent moins souvent leur jet privé ; je n’en irais pas pour autant au Japon, mais je me sentirais moins coupable de laisser un peu la lumière allumée pour regarder mon élégant cognassier du Japon avec ses belles couleurs dans la nuit.

 

Cognassier du japon Scarlett Storm

Super !

          « Je ne dis pas que je suis Superman, je dis juste que personne ne m’a jamais vu avec Superman dans           la même pièce. »

 

De la théorie à la pratique – ou le chat et la tartine

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Nous le savons, entre théorie et pratique, il existe parfois un fossé que seules l’expérience ou de cruelles déconvenues peuvent combler. Aujourd’hui, je vous parlerai de théorie, de pratique et d’absurde. Et si vous le souhaitez, vous pourrez voir de très brèves vidéos qui mettent justement l’absurde en scène, chacune à sa façon.

Avez-vous déjà entendu parler du chat de Schrödinger ?

Erwin Rudolf Josef Alexander Schrödinger (1887 – 1961) était un physicien et philosophe autrichien. Adoptant une position critique face à la mécanique quantique et son « interprétation de Copenhague », il a conçu une expérience dont l’objet était un chat. Je précise rapidement que selon le « principe de superposition », un même état quantique peut posséder plusieurs valeurs (en gros, un atome peut être en même temps intact et désintégré). Par ailleurs, et pour faire bref, l’interprétation de Copenhague stipule que l’instrument de mesure et la mesure elle-même sont des éléments déterminants. Schrödinger a donc imaginé un chat enfermé dans une boîte munie d’un système complexe dont le résultat consiste à désintégrer une fiole de poison au bout de quelques instants. Figurez-vous qu’en mécanique quantique, tant que la boîte n’a pas été ouverte, le chat est conjointement mort et vivant.

Une autre expérience théorique utilisant un chat a généré quant à elle de nombreuses interprétations. Nous avons tous subi l’amère application d’une loi immuable qui pourrait être énoncée de la manière suivante : « Toute tartine tombe systématiquement du côté beurré ». Nous savons tous par ailleurs qu’un chat retombe toujours sur ses pattes. Alors, si nous fixons une tartine beurrée sur le dos d’un chat (beurre vers le haut, ça va sans dire) avant de jeter le tout par la fenêtre, que doit-il se produire ? Eh bien, en théorie, le chat reste en lévitation.

Voici maintenant deux très brèves vidéos. L’une – publicité pour une boisson énergisante – décline légèrement la théorie et en produit une ingénieuse application ; l’autre la réfute et nous prouve de manière incontestable que la théorie ne se vérifie pas toujours lorsqu’on la met en pratique.

 

 

L’homme, le professionnel et la machine

 

Lors de ma précédente intervention, je vous avais donné un petit truc de rédacteur : le parler positif. Aujourd’hui, nous allons tout bêtement aborder le délicat sujet de l’intérêt de consulter un concepteur-rédacteur… hum…

Bon, allez, parlons global : en gros, nous savons tous écrire et nous possédons tous un potentiel créatif (variable, soit). Donc, lorsqu’il s’agit de travailler sur la création d’un nom, d’une base line ou d’un slogan, chacun d’entre nous a une chance d’avoir un jour « l’idée qui tue ». Je me souviens, il y a maintenant près de 30 ans, alors que je ne me disais pas encore concepteur-rédacteur (et pour cause, je ne savais même pas que ça existait), un ami avait fondé une entreprise de transport de petits colis qu’il avait nommée « Réguli Courses », ce à quoi j’avais rétorqué « Ça roule de course ». Ce fut ma première base line, elle eut un certain succès. Et, si j’admets bien volontiers qu’on aurait pu faire mieux, j’ose encore la citer. Ceci dit, lorsqu’on n’est pas professionnel, le problème est double : la pertinence (j’ai encore en tête ce salon de coiffure nommé « Crin Tifs ») et l’antériorité (les marques se multiplient, les médias sont de plus en plus prolixes et il est de plus en plus difficile d’aligner un petit groupe de mots qui n’ait pas déjà été utilisé).

Partant du même constat, si nous avons besoin d’écrire un texte communicant, nous sommes tous peu ou prou en mesure de le faire. Mais outre la question récurrente de la pertinence, les difficultés sont encore plus nombreuses. Tout d’abord, le manque de temps. Je ne m’étendrai pas sur le sujet : les non professionnels ont toujours d’autres chats à fouetter alors que les professionnels sont tout simplement payés pour ça. Viennent ensuite (liste non exhaustive et dans le désordre) le style, la technique, la clarté, la capacité à convaincre, le potentiel de référencement (lorsqu’il s’agit de rédaction en ligne), etc. J’ai retenu en la matière un de ces e-mailings que nous recevons tous est qui représente un sommet probablement dû à un savant cocktail de « non natifs », de générateur de textes et de traducteur automatique. En voici la retranscription mot à mot :

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L’original ci-dessous.

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